L’IA a certes un rôle à jouer dans cette crise sanitaire. En utilisant des techniques d’intelligence artificielle – en l’occurrence l’analyse de textes repérés sur le réseaux sociaux – une petite entreprise canadienne a été la première à détecter l’arrivée de l’épidémie. Par ailleurs, l’IA peut être utilisée dans l’analyse d’images pour repérer si des travailleurs dans une usine ou un entrepôt respectent les règles de distanciation sociale, et envoyer une alarme si ce n’est pas le cas. Il s’agit là de quelques exemples des points forts de l’IA.
Mais suffit-il pour résoudre une crise de fournir un grande quantité de données à une machine qui, en les digérant, produirait une solution ? Les systèmes d’IA numérique sont limités par leur incapacité à prendre en compte des connaissances, pourtant disponibles, qui ne peuvent pas être fournies à un réseau de neurones. Et que dire de la surveillance des citoyens ? Ne risque-t-elle pas de mettre en danger la démocratie ? Quant aux données recueillies pendant la crise, ne seront-elles pas utilisées à d’autres fins une fois la crise sanitaire résolue ?